Résidence secondaire : effet du confinement, beaucoup se tournent vers les maisons de campagne

« C’est l’effet confinement ! » On l’entend souvent dire actuellement, mais c’est un fait avéré, la crise sanitaire a changé nombre de nos habitudes, et cela dans tous les domaines de notre vie. En matière d’immobilier, notamment, de nouvelles envies se sont développées chez les acquéreurs, comme un fort intérêt pour des logements avec un extérieur, au grand air et entourés de verdure. Si l’exode vers les campagnes annoncé après le confinement ne s’est finalement pas produit, on assiste à un autre phénomène : celui d’un regain d’activité pour les investissements dans les résidences secondaires. On vous en dit plus.

Petit point sur le marché des résidences secondaires en France

Être propriétaire d’une grande maison avec jardin et piscine, dotée de plusieurs chambres pour pouvoir accueillir famille et amis, de préférence située au calme et en pleine nature, c'est le rêve de beaucoup de Français et cela ne date pas d’hier ! Ce mode de vie remonte à la monarchie, où l’aristocratie se devait de posséder une propriété en province et une autre dans la capitale. Avec le développement des TGV qui diminuent le temps de voyage et la mise en place des 35 heures qui prolongent les week-ends, cet attrait pour les maisons secondaires n’a fait que s’accentuer au fil du temps.

Un passage à vide

Sur les dix dernières années, le marché des résidences secondaires a pourtant beaucoup souffert. Pendant un temps, les maisons à la campagne n’ont plus la cote et les résidences secondaires se vendent de plus en plus mal. Plusieurs raisons à cela :

  • Premièrement, c'est à cause de la crise économique de 2008 qui a touché le marché de l’immobilier dans son ensemble. Les années qui ont suivi ont marqué l’arrêt des transactions, les prix ont fortement baissé et ont été divisés par deux, voire trois. Le marché est au ralenti.
  • Deuxièmement, on assiste à une modification des comportements. Les Français sont de plus en plus nomades. Ils préfèrent voyager à l’étranger, explorer et profiter de locations saisonnières plutôt que d’investir dans une résidence secondaire, dont l’entretien est souvent coûteux.

Un regain d’intérêt

Depuis 2017, les professionnels du secteur ont constaté un redémarrage des demandes pour ce type de bien immobilier. La forte baisse des taux d’intérêts, principalement, ainsi que la stabilisation des prix et l’amélioration de la confiance en l’avenir, redonnent aux Français l’envie d’investir dans un pied-à-terre pour les vacances. Une étude de l’INSEE publiée en 2019, montre que la France compte plus de 3.5 millions de résidences secondaires. Les Franciliens sont les premiers acquéreurs de maisons secondaires en Europe !

Aujourd’hui, ce marché représente près de 10 % des biens immobiliers. Sans surprise, les régions du sud de la France, proches de la mer, sont les plus convoitées. Arrivent en tête : la Corse (37 % du parc immobilier local), la région PACA (17 %) et l’Occitanie (15 %).
Depuis trois ans, le marché de la résidence secondaire se porte de mieux en mieux, et cela va sûrement aller en s’améliorant suite au confinement…

Fin du confinement : retour en grâce des maisons secondaires

Contraint de rester chez soi, enfermé pendant de longues semaines, le confinement n’a pas été vécu par tous de la même manière ! Ainsi, beaucoup de citadins se sont retrouvés à l’étroit dans leur appartement, sans possibilité de s’isoler réellement du reste de la famille et sans pouvoir profiter d’un extérieur pour s’aérer. Ceux qui ont pu s’échapper à temps, et aller vivre cette période de confinement au grand air dans leur maison de campagne ont fait de nombreux jaloux !

Explosions des requêtes « maisons à la campagne »

D’ailleurs, pendant cette période, les sites web des agences immobilières ont vu le nombre de recherches concernant des logements à la campagne très nettement exploser ! Les demandes concernaient l’achat d’une maison avec jardin, proche d’une métropole et à moins de 100 km de son habitation principale.
Trevor Leggett, fondateur de Leggett Immobilier, leader en France de la résidence secondaire, le confirme lors d’une interview pour le Figaro Immobilier : « Nous assistons actuellement à une explosion des transactions concernant les petites propriétés en milieu rural. On observe +130 % de visiteurs parisiens sur la très populaire page « propriétés à la campagne » pendant la période de confinement par rapport à la même période en 2019 ».
D’autres sondages appuient également cette tendance, comme le baromètre de l’immobilier 2020 publié par les notaires bretons : le site notaireetbreton.bzh enregistre une hausse de 45 % des visites en mai 2020 par rapport à mai 2019, dont ¼ concernent l’achat de résidences secondaires.

Plusieurs facteurs expliquent cette nouvelle tendance

Aujourd’hui, près d’un Français sur quatre envisage d’investir dans une maison de campagne selon une récente étude du Groupe ORPI. Les ménages rêvent plus que jamais de posséder une grande maison à la campagne ou près de la mer, pour se ressourcer avec leur famille pendant les week-ends et les vacances. 
Les raisons qui pourraient confirmer ce nouvel attrait :

  • La crainte d’être à nouveau confiné, toujours présente, peut pousser certains acquéreurs à rechercher un bien à la campagne avec plus d’espace afin de vivre cette période dans des conditions moins difficiles.
  • L’incertitude de pouvoir voyager à l’étranger comme avant dans les prochaines années incite les Français à repenser leur façon d’organiser leurs vacances. C’est pourquoi beaucoup pourraient se tourner vers ce type d’achat.

Trop tôt pour tirer des conclusions

Cette crise sanitaire du Covid-19 a fait renaître l’envie des citadins d’être propriétaires d’une maison à la campagne, c’est un fait. Toutefois, malgré cette reprise d’activité du marché des maisons secondaires, il faut rester prudent. Cette nouvelle tendance qui se dessine ne sera peut-être que passagère… La reprise de l’activité immobilière suite à la crise sanitaire du coronavirus est encore très récente et le marché de l’immobilier ne s’est pas encore stabilisé. Les premières craintes que font naître cet engouement pour les résidences secondaires sont la pénurie de biens à vendre et la hausse des prix
À l’heure actuelle, il est encore trop tôt pour se prononcer. Les mois à venir permettront de déterminer réellement les effets de la crise du coronavirus sur le marché des résidences secondaires et plus globalement sur celui de l’immobilier.

 

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